Mal identifier une situation de travail isolé pose pour les personnels concernés, des problèmes de sécurité. Lorsqu’un incident survient, l’absence d’assistance et la difficulté de secourir sont des facteurs aggravants des dommages. L’obligation d’évaluer les risques, imposée aux entreprises, est précisément l’occasion d’anticiper les conséquences éventuelles. La démarche suppose de repérer les situations d’isolement, de les analyser et de définir les mesures de prévention et d’organisation des secours à mettre en œuvre.
Repérer les situations de travail isolé
La notion de travail isolé n’est pas définie par le code du travail. Il est communément admis de l’identifier comme étant la réalisation d’une tâche par une personne seule ne pouvant être vue ou entendue directement par d’autres et où la probabilité d’un passage, d’une rencontre avec un tiers est très faible.
Questionner le terrain
Tous les collaborateurs d’une entreprise peuvent être isolés à un moment ou à un autre de leurs journées de travail. La première étape consiste à questionner les salariés sur le fait qu’ils puissent, dans le cadre de leurs tâches quotidiennes, se retrouver en situation d’isolement. Ainsi la question : « Vous arrive-t-il d’être isolé lors de vos activités ? » et les réponses proposées : « Jamais, occasionnellement, souvent ou de manière permanente », permettent de repérer les situations de travail isolé les plus critiques afin de prioriser les actions à engager.
Faire preuve de vigilance
La vigilance s’impose en effet pour certaines situations d’isolement qui risqueraient de ne pas être identifiées. C’est le cas par exemple pour :
- les nouveaux embauchés ou les personnels extérieurs qui peuvent manquer d’information sur leur environnement de travail,
- les situations ponctuelles liées par exemple à l’absence momentanée d’un collègue à un poste dangereux ou durant un trajet dans l’entreprise,
- les situations de dépassement de tâche durant lesquelles le salarié pourrait être tenté d’intervenir en dehors de son champ de compétence. Une intervention rendue d’autant plus délicate si le salarié se trouve en situation de travail isolé.
Analyser les situations de travail isolé
Le travail isolé, sa fréquence ainsi que sa durée étant identifiés, il s’agit dans un deuxième temps de déterminer les conditions du poste. Cette phase d’analyse qui permettra en outre d’enrichir le document unique, prend en compte :
La localisation du poste
Le poste est-il à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise ? Se situe-t-il en sous-sol, en hauteur ? S’agit-il d’un poste fixe ou itinérant ?
L’environnement du poste
Le poste est-il bruyant au point de masquer la voix ? Quelle est la qualité de l’éclairage ? Certains éléments (de type stockage, armature, cloison) sont-ils susceptibles de cacher la vue ?
Les conditions temporelles
Quels sont les horaires de travail : travail posté, de nuit, le week-end ou à la carte ?
Les contraintes particulières
Quel est le type d’activité du poste ? Quels sont les opérations réalisées et le matériel utilisé ?
Les liaisons fonctionnelles et communications
Existe-t-il des relations avec d’autres postes ? Quels sont les moyens utilisés (téléphone, radio, visite) ? Quelle est leur efficacité (panne, dysfonctionnement) ?
La nature des risques encourus et les conditions de sécurité
De quelles natures sont les risques (chute, asphyxie, agression extérieure etc.) ? À l’aune de ces risques, quelles sont les conditions de sécurité du poste ?
Chaque contexte de travail isolé et les particularités des situations vont influer sur les mesures à prendre en termes de prévention des risques.
Élaborer un plan de mesures
En tenant compte des résultats de l’analyse précédente, il s’agit désormais de définir et de mettre en place des mesures adaptées au suivi et au secours du travailleur isolé. Pour être efficace, la démarche se décline à plusieurs niveaux :
La prévention directe
Orientée vers l’aménagement du poste et l’environnement de travail, la prévention directe consiste par exemple à améliorer l’éclairage, atténuer un niveau sonore ou encore dégager des accès.
La prévention indirecte
La prévention indirecte privilégie quant à elle l’information des salariés sur les risques, la formation et l’expérience, la mise en place de moyens de communication et d’échanges ou encore, l’organisation de la production en équipes.
La sécurité ultime : alerter et secourir
Relatives à la sauvegarde d’un travailleur isolé en difficulté, ces mesures concernent le déclenchement des secours. Découvrez également notre infographie sur la sécurité du travailleur isolé.
- En premier lieu l’alerte, elle comprend : le déclenchement, la transmission et la réception d’une alarme. Une chaine fiable et rapide qui suppose de choisir les moyens d’alarme appropriés.
- En second lieu secourir : cette étape cruciale concerne l’organisation des secours. Elle exige la mise en place d’un plan d’intervention précis et rapide avec le médecin du travail et les services de secours d’urgence extérieurs.
Sécuriser le travail isolé avec les bons dispositifs
Spécialiste de la communication sur site, Ascom vous aide à mettre en place une chaine d’alerte efficiente pour la sécurité de vos salariés en situation de travail isolé.
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Parce qu’en cas d’incident, chaque minute compte, nos DATI* utilisent les dernières technologies de localisation (BF, IR, localisation DECT, Wifi) pour indiquer les localisations précises des mobiles. Nos solutions incluent généralement les fonctionnalités « immobilité » et « perte de verticalité ». Ainsi, lorsqu’un mobile est inactif ou brusquement incliné, ce dernier envoie des alertes aux destinataires désignés.
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*Dispositif d’Alarme pour Travailleur Isolé